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Clotilde en Syrie
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24 janvier 2011

Noël, Dieu aime passionnément chaque Homme

 

Point-Cœur Bienheureuse Mariam  

Syrie – Alep  

Lettre n° 3

Très chers parrains, chère famille, chers amis,


A l’heure où je commence cette lettre, les magasins de Noël fleurissent en grand nombre à travers la ville: jouets, sapins, décorations de Noël illuminent les rues, donnant un air de fête à tout le quartier. Nous voilà entrés dans le temps de l’Avent. Me voilà entrée encore plus avant dans ma mission qui m’entraîne à me donner - et à recevoir - toujours plus.

Il est 16h30 maintenant, la nuit tombe lentement, au loin la prière des muezzins s’élève vers le Ciel et les klaxons se répondent joyeusement ; je vous écris dans le silence d’une petite chambre d’accueil du Carmel.


La fête de « Sainte Barbara » ou « Sainte Barbe » vient marquer le début de l’Avent. Le 4 décembre, cette fête fait mémoire d’une jeune fille, Barbara, qui se convertit au christianisme et qui emprisonnée par son père furieux, dut s’enfuir en secret. Rappelant le déguisement sous lequel elle se dissimula, les enfants continuent de se déguiser chaque année. Nous entonnons avec eux un chant à Sainte Barbara, nous dansons un peu au rythme du dabké, puis nous partageons un plat très spécial, le slïa, à base de blé, cuit dans le sucre et la cannelle, décoré de smarties et autres bonbons colorés. Beau moment de fête ! Sont présents ce jour-là une dizaine d’enfants et quelques adultes, dont

 

Mariam et son mari. La présence de Mariam est un vrai miracle !


Mariam, beauté et solitude d’une femme syrienne

Mariam, c’est notre voisine d’en face. Très proche du Point-Cœur depuis le début, elle nous considère comme ses filles : elle nous prépare de bons petits plats syriens dont elle nous apprend les recettes, appelle régulièrement pour prendre des nouvelles ou bien nous offre son beau sourire du haut de son balcon, accompagné d’un matinal « Sabar el reir !», « Bonjour ! » (ce qui signifie poétiquement « matin de bien » auquel il est d’usage de répondre « Sabar el nour », matin de lumière).

Dès les premières visites, Mariam avec toute sa simplicité de femme orientale s’ouvre à nous de ses difficultés, exprimant de cette manière sa solitude, son besoin d’être entourée. Pas facile et déconcertant au début d’entendre ses plaintes continuelles sur sa santé, son mari et ses enfants, sa maison et son pays… Mais au milieu de toutes ces plaintes, il y a toujours son sourire lumineux et affectueux, révélant son désir de se donner ! Et quelle confiance pour se donner ainsi à nous sans masque, sans artifice dès la première rencontre!

Depuis un an, elle souffre d’un mal de dos (les disques) et ne sort quasiment plus de chez elle. Habitant au 5ème étage d’un ancien immeuble alépin, il lui est très difficile de descendre les hautes marches de l’escalier en pierre. Pour venir chez nous le 4 décembre, elle a dû, après une descente douloureuse, se hisser encore péniblement jusqu’au 3ème étage de notre immeuble: cadeau inestimable que sa présence ce jour-là !

Sarkis, son mari est un peu jaloux, yaénni  (mot qui scande très fréquemment les discours syriens ; il signifie « en fait, c’est-à-dire »). Comme beaucoup de femmes ici, Mariam ne sort donc que rarement de chez elle, excepté pour faire quelques achats, mais c’est le mari ici qui fait les courses au souk. Une femme ne va pas se promener seule, et même, rarement se promener tout court. Mariam ne peut même pas aller au village voir sa maman pourtant très affaiblie par l’âge. Un jour, elle nous appelle pour nous annoncer le miracle qu’elle attendait depuis longtemps : demain elle part au village chez sa maman qu’elle n’a pas vu depuis quatre ans! Hamdella !

Ses deux grands garçons : Garo et Ovanès passent tout leur temps à étudier (ici, les études sont difficiles, le niveau est haut ; déjà à l’école primaire, les enfants travaillent beaucoup. Après l’école qui se termine vers 13h30, ils prennent des cours particuliers l’après-midi pour renforcer leurs connaissances ; ils ont peu de loisir et ne font pas de sport, ce n’est pas dans la culture). L’appartement n’est pas grand et le salon, petite pièce exiguë, sert un peu à tout : prendre les repas en famille, étudier pour les garçons, se reposer sur le canapé pour Mariam… Sarkis travaille de nuit comme gardien de restaurant; il passe donc le reste de la journée à dormir.

Pour Mariam, ce n’est pas facile… elle se sent bien seule. Il faut voir son visage rayonnant quand on vient chez elle pour lui faire un massage, soulageant ainsi son mal de dos pour un temps, mais surtout apportant simplement notre présence d’amitié. Elle s’exclame : « Enfin, une fille à la maison ! » et s’empresse de nous offrir une clémentine, un café, un délicieux riz au lait qu’elle a cuisiné pour nous…

Quand elle a commencé à avoir mal au dos, son médecin lui a demandé de cesser toute activité sollicitant son dos. « Mais, nous raconte-t-elle, je ne l’ai pas écouté. » Comment pouvait-elle ne pas tenir sa maison ? « Il faut dépoussiérer, laver et relaver. » nous explique-t-elle. En effet, la poussière d’Alep (sable provenant du désert de l’est syrien) s’infiltre inlassablement dans les moindres recoins (oui, ici, il vaut mieux ne pas être allergique à la poussière !). Ce qui lui fait nous demander : « Vraiment, vous êtes heureuses ici… avec toute cette poussière qu’il faut enlever tous les jours ? Vous êtes vraiment heureuses ici ? », insistant devant notre invariable et enthousiaste « Oui, très heureuses ! »

Cette question, un peu déroutante au début, revient souvent  dans la bouche de nos amis, rendus perplexes par notre présence ici, nous qui venons de France, pays qu’ils imaginent comme un lieu de rêve où règnent le luxe et la vie facile ! En tous cas, la France est perçue ici comme une référence culturelle et les français y sont très appréciés. Le souvenir de la présence française pendant le Mandat marque encore les esprits d’une manière positive. Nous sentons comme c’est important de leur révéler la beauté de leur pays, qu’il voudrait fuir pour beaucoup d’entre eux, rêvant d’un monde meilleur ailleurs... Et notre simple présence opère déjà en eux un changement de regard, du moins une interrogation…


La permanence d’accueil des enfants : lieu de vie et de joie ! 

Chaque après-midi, à partir de quatre heures, la sonnette de notre appartement retentit ! C’est Lisa et sa sœur Liliane, Georges et son petit frère Christian – du haut de ses cinq ans, c’est le plus jeune – Aboud et sa sœur Rime, Zouzou (surnom de Joseph), Naïa ou encore Saloua (voilà pour les plus fidèles !) qui déboulent joyeusement chez nous, remplissant de leurs rires et de leurs cris tout l’appartement, et même au-delà… pour le malheur de notre voisinage !  Une joyeuse bande d’enfants âgés de onze à quinze ans à laquelle se joignent souvent quelques adultes : Hannane, jeune fille de vingt-six ans handicapée d’un bras et d’une jambe suite à la poliomyélite qu’elle a eu à douze ans ; elle aime beaucoup les enfants et vient souvent nous aider ; elle se débrouille bien en français, ça aide pour les traductions ! Il y a aussi Georgette, maman de Lisa et Liliane, qui vient se reposer, bavarder ou boire un thé, et enfin Soutira, maman de trois jeunes adultes, elle a perdu son travail et vient chercher un peu de réconfort, une présence pour combler sa solitude immense. Nous commençons par prier le chapelet dans le salon, chacun son tour récitant une dizaine du chapelet ou un « Je vous salue Marie ». C’est beau de voir cette petite troupe de pré-ados pour la plupart, se recueillir soudain… ou se laisser bercer au rythme régulier des « Je vous salue Marie » ! Puis des petits groupes de quatre, cinq se mettent en place autour d’un jeu de société, un jeu de cartes ou des coloriages, et parfois d’un atelier de perles ou de peinture. Les garçons préfèrent se défouler sur la terrasse autour d’un jeu de ballon, mais gare aux bruits pour les voisins sensibles ! (surtout quand la sieste se prolonge jusqu’à 17h !)

Par le biais du jeu, c’est le sens de l’attention à l’autre, du partage qui se développe, mais aussi l’aptitude à se concentrer, à finir un coloriage commencé, à ranger les jeux que l’on a sortis. Pour certains comme Saloua, quinze ans, qui ne va plus à l’école depuis deux ans, et qui ne sait ni lire, ni écrire, ni compter, c’est l’occasion de s’exercer à des petits exercices tout simples, comme remettre les nombres dans l’ordre, par exemple. Parfois, c’est un cours de français qu’il faut donner, une leçon de lecture, la révision des chiffres ou des jours de la semaine… en prévision d’un contrôle !

 

Enfin, nous partons à la messe, emmenant parfois avec nous l’un ou l’autre enfant qui le souhaite.


Point-Cœur : un chemin d’accueil de la réalité

A travers les rencontres que nous faisons, les événements, la prière, c’est un cheminement qui m’entraîne toujours plus loin pour accueillir la réalité sous toutes ses formes, un chemin d’incarnation.


Hospitalité d’une jeune femme musulmane de Maaloula (près de Damas)

Accompagnées de Sœur Agnès, notre visiteuse, et de Sœur Josette, libanaise (cf. lettre 2), revenue quelques semaines en Syrie dans l’attente de son visa, nous marchons sur le chemin qui nous éloigne du Couvent St Serge et St Bacchus où nous résidons pour une retraite de trois jours. En quête d’un peu d’ombre, nous nous asseyons sur les marches de l’entrée d’une magnifique demeure. C’est alors que d’une maisonnette voisine, la maison du gardien sans doute, une belle jeune femme et sa timide petite fille s’approchent pour nous saluer. Après quelques échanges entre Sr Josette et la jeune femme, dont j’ai oublié le nom, cette dernière, à notre grande surprise, nous invite à entrer chez elle. « Tfaddalu », je vous en prie. Et nous voilà toutes quatre assises sur des coussins à même le sol, à  partager le thé avec une petite famille musulmane, dans la douce chaleur du sobia (poêle au mazout servant de chauffage pour toute la maison et de maintient au chaud des boissons).

Quelle belle rencontre et si inattendue ! Du visage de la jeune femme qui nous accueille se dégagent une douceur et une bonté, une tendresse maternelle en même temps qu’une douce fermeté envers ses deux enfants présents. Elle est d’une féminité et d’une beauté touchantes. Et à travers la simplicité de son accueil des étrangers, loin des idéologies qui divisent et renferment, quelle belle leçon d’accueil de la réalité !

 

Le cri de Marie-Aimée, sept ans, et sa maman Zeina

Zeina, au retour de sa mission du Point-Cœur d’Inde, malgré le refus de ses parents, avait épousé Naji, devenu handicapé très jeune, à la suite d’un accident de voiture. Après plusieurs années de mariage, leur petit miracle arriva : ce fut la naissance de Marie-Aimée. Malheureusement, Naji meurt subitement d’une crise cardiaque en juin dernier. Zeina, que nous rencontrons pour la première fois, nous propose de visionner le power point qu’elle a réalisé à l’occasion des quarante jours de son défunt mari. Les images et les textes qui défilent devant nous sont bouleversants, emprunts de douleur, de foi et d’espérance. Et quand on demande à Zeina comment Marie-Aimée a réagi quand elle lui a annoncé que son papa était parti au Ciel, elle répond : « Elle a crié. Elle a crié : non ! Je ne veux pas que mon papa meurt ! » La réalité lui était apparue aussitôt dure, froide, injuste. « Mais, nous dit Zeina, je ne voulais pas lui cacher, il fallait lui dire tout de suite! ». Et maintenant, elles apprennent tant bien que mal à vivre avec cette réalité, sans révolte. Et ce qui me touche profondément, c’est qu’à côté de cette douleur inextinguible, une paix palpable transparaît.  Quel témoignage d’accueil de la souffrance, de courage, de foi en la vie qui continue ! J’en suis émue jusqu’aux larmes. Quelle beauté ce cri du cœur vers le Père ! Comme je me sens petite… Et je comprends… un peu, « Tu veux au fond de moi la vérité » (Ps 50), le cri de mon cœur, afin de pouvoir y verser Ton baume de paix.


Noël, Dieu vient chez moi

C’est la grâce de Noël qui nous est offerte chaque année : ouvrir tout grand notre cœur au Seigneur qui se fait petit enfant, nous suppliant de lui faire une place dans notre crèche intérieure. « Pour que la grâce de Noël s’actualise dans l’existence de tout homme, il faut que l’Amour rencontre le oui singulier, unique de chacun ». P. Thierry. Que notre cœur soit la mangeoire où il peut naître, que je puisse lui dire : « Viens chez moi ! ». Souvent, je me sens un peu comme les amis quand certaines fois, à leur fenêtre ou sur le pas de leur porte, ils nous interpellent « Viens chez moi ! » plus par politesse que par réelle envie ; ils seraient bien embêtés que l’on vienne, peut-être parce que leur salon n’est pas impeccablement rangé, prêt à recevoir ! Comme beaucoup de nos amis ici, je crois bien souvent que l’enfant Jésus pour naître veut un cœur propre, net, bien rangé à ma manière. J’apprends à recevoir toujours plus Jésus dans un intérieur où se mêlent à la fois le soleil et la poussière d’Alep, la sécheresse et la pluie (qui tombe enfin en Syrie pour la plus grande joie des agriculteurs et de tous les syriens), la joie et la souffrance ! Toutes choses apparemment contradictoires qui pourtant ne sont que des facettes d’une même réalité.

Et cette réalité, quelle est-elle ?

Dieu vient me sauver.

Dieu m’aime.

Dieu aime passionnément chaque Homme.

Et pour rejoindre chaque personne, particulièrement ceux pour qui, comme Léna, Taline ou encore Soutira, Noël résonne comme tristesse, mélancolie, solitude, Il a besoin de notre coopération. « Afin de pouvoir être transmise à un autre, la Parole doit d’abord s’arrêter chez moi, elle doit être accueillie dans mon hôtellerie, elle doit porter du fruit dans ma propre vie. Comme si l’invitation « Allez évangéliser toutes les nations ! » n’avait de sens que si elle était précédée d’une invitation à aller évangéliser les moindres recoins de son être ». En même temps que nos amis, je me confie à vos prières. Léna est notre professeur d’arabe, elle ne se remet pas de la perte de son mari il y a un peu plus d’un an ; Taline est une jeune maman dépressive, qui héberge son frère atteint de schizophrénie, et avec ses deux petites filles jumelles, Vianouch et Hosana, deux ans et demi, elles ne sortent jamais de la maison ; Soutira est une jeune femme dépressive et fragile psychologiquement, qui erre de foyer en foyer par peur de se retrouver seule.


La réalité de l’adoration

Petit miracle du Point-Cœur : Jésus présent 24h/24 dans le tabernacle ! Je goûte, combien l’attitude la plus réelle qui soit, bien que rebutante au prime abord pour notre nature rebelle, c’est celle de l’adoration. Attitude où l’Homme trouve sa juste place devant un Dieu Tout Puissant qui se fait hostie pétrie de fin silence. Moment d’éternité où seule la gratuité de la présence compte, et non plus la durée, ni l’intensité de la prière. Conversation silencieuse d’une âme avec son Dieu.  « Dans le secret, Tu m’apprends la sagesse ». (Ps 50)

 

« Un synode baptisé dans le sang » Mgr Samir Nasar, archevêque maronite de Damas

 Les deux derniers mois ont été marqués par deux événements, l’un joyeux, le synode des évêques qui s’est tenu à Rome du 10 au 24 octobre autour du Pape, cadeau pour redonner espérance et force aux chrétiens de l’Eglise d’Orient, l’autre douloureux, le carnage dans la Cathédrale de Bagdad en Irak, faisant 58 morts et 67 blessés. « Le message de ce Synode baptisé dans le sang, pour dire l’essentiel : LA CROIX est le seul chemin d’avenir. Cette Croix est le compagnon de route depuis l’aube du Christianisme…Il restera notre compagnon de route. Voici la conclusion du Synode que j’ai lue dans les yeux et les larmes des fidèles qui traînent leur souffrance et  leur calvaire avec courage et fierté héroïque … » (Mgr Nasar). Lors de notre rencontre avec Mgr Nasar, nous ressentons fortement combien à travers cet attentat, c’est toute la communauté chrétienne d’Orient qui est touchée et combien grande est la tentation de découragement.

« Nous perdons la patience, mais nous ne perdons pas la foi et l’espérance […] Ce dont nous avons besoin c’est de votre prière et de votre soutien fraternel et moral. Nous avons besoin de votre compassion face à tout ce qui vient toucher la vie des innocents, chrétiens et musulmans. Restez avec nous, restez avec nous jusqu’à ce que soit passé le fléau. » (L’appel des évêques d’Irak). En réponse à cet appel, de jeunes étudiants français ont lancé une belle initiative de soutien et de prière ; il s’agit d`écrire un mail ou un courrier postal pour redonner courage à nos frères d`Irak. A vos plumes !

Je voudrais enfin partager avec vous la très belle amitié nouée avec Fatten, un cadeau merveilleux! Un jour que la fatigue m’avait envahie et que je n’étais pas très encline à faire une visite, j’éprouvais une joie profonde au moment de retrouver Fatten au Der El Adjazé (cf lettre 2). Je réalisais que ce n’était pas le nombre de mots échangés qui me rapprocha d’elle, mais que visite après visite, se tissait mystérieusement une amitié qui me dépassait. La semaine suivante, c’est elle qui, n’ayant pas eu la visite de sa meilleure amie, m’accueillit joyeusement et me serra dans ses bras affectueusement, comme si nous étions amies depuis toujours ! Et mon vocabulaire d’arabe ayant un peu augmenté, j’appris qu’elle aimait lire, se promener et qu’elle avait dansé une fois dans sa vie…

Merci de prier pour nos amis, et peut-être plus particulièrement pour l’un d’entre eux qui vous a touchés tout spécialement. Je suis très heureuse de recevoir tous vos petits mails, lettres et cartes me donnant de vos nouvelles ou partageant vos réactions face à tel ou tel passage de mes lettres ; je me sens ainsi proche de vous. Pardonnez-moi de ne pas y répondre aussitôt, mais ce sont de précieuses attentions au cœur de ma mission. Merci d’avoir pris le temps de lire cette lettre. Je la termine en réalisant comme il est bon de vous écrire pour vous partager un peu ce que je vis ici et ainsi de renouveler mon regard sur mon quotidien et sur les amis. Merci !

Clotilde, Aline et Aurore vous souhaite une très belle fête :

Que la Paix de Noël jaillisse de vos cœurs !

Meilleurs Vœux pour l’année 2011!


Clotilde

« Mais tu veux au fond de moi la Vérité ;

dans le secret, Tu m’apprends la sagesse. "

 Psaume 50 

Quelques photos en bonus…

 

 


Chaque Point-Cœur a son « visiteur », c’est-à-dire une personne engagée dans l’œuvre, qui par ses visites régulières, nous aide dans notre mission

En Orient, une messe est célébrée trois jours, puis quarante jours après la mort du défunt. Il n’y a généralement pas de messe lors des obsèques pour que puissent venir se recueillir toute personne qui le souhaite, chrétienne ou non. Souvent, il n’y a pas assez de place à la maison pour accueillir, alors on voit se dresser une grande tente dans la rue. La famille, les amis, les inconnus y passent pour témoigner leur affection, se recueillir un instant, s’asseoir pour partager un café. En Syrie, la mort côtoie la vie au cœur même de la ville. Des affiches annonçant les récents décès sont placardées partout et régulièrement renouvelées. Lorsqu’un corbillard blanc traverse la ville, annoncé par une petite musique (sirène pour un jeune, comme dans un mariage ; morceau classique pour un arménien…), c’est toute une procession qui se forme autour pour prier ou s’approcher en simple curieux.

[3] In. Point-Cœur, la puissance du simple amour, « Noël ou l’éblouissement du quotidien », Père Thierry de Roucy, fondateur de l’œuvre Point-Cœur.

La sècheresse est telle cette année que vendredi dernier, à la demande du gouvernement, tout le pays était en prière pour demander que tombent la pluie et la neige. Les prêtres célèbrent des messes à cette intention. Il existe même des prières entières écrites pour cela !

Ibid. note ²Sur le site http://1000lettres.wordpress.com ou à l’adresse : Archevêché latin (Babylone) PO. Box 35130Hay Al Wahda-Mahalla
rue 8 – Immeuble 44 Bagdad – IRAK

 Et encore plus de photos et de la musique sur le blog http://clotildeensyrie.canalblog.com/, magnifique travail de Stéphanie de la Ronde, mère de deux anciennes élèves de CP, Marie et Anne. Merci !

 

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